- Balam ("Dieu" ou "dieu du mensonge et de la parole")

« Attachez-vous à la véracité sauf si vous y voyez une perte, car même si le salut se trouve dans la véracité les dieux sont cléments et n'accepterons pas que vous perdiez tout jusqu'à votre foi. »

Balam est le Dieu qui donna la parole aux hommes mais aussi celui qui manqua à la sienne envers les autres Dieux. Il est le dieu de la plupart des Tadiliens car la plupart des Tadiliens sont des hommes pieux. Les Hommes ont fait de Balam leur dieu unique. Les hommes par ignorance ou volonté lui destinent toutes leurs prières. Balam a donc plusieurs dénominations, le généreux, l'aimant des Hommes... Pour sauvegarder cet état de fait, plusieurs groupes religieux, multiplient les cultes dédiés à Balam au travers tout Tadil, remplaçant très souvent les cultes des autres Dieux, listés ci dessous. Les tempestaires en sont les grands responsables.

-Katucha (déesse du charme lubrique)
Il n’est pas étonnant qu’un adorateur de Katucha ai perpétué ce qu’il y a de plus respectable dans la religion. L'adorateur a dévoilé hors de son cœur les sentiments les plus naturels. Ainsi ledit sieur adorateur paraît-il, fit bonne chaire avec des personnes de mauvaise vie, et notamment le mardi dernier, y jointe sa domestique, deux enfants bâtards et pour coucher la nuit avec le sieur adorateur, aussi a-t-elle seule sa confiance jusqu'à lui remettre ses clefs, celle de son argent. Mais il y a quelque temps que l'adorateur, étant à chauffer le foyer, reçut de la domestique un soufflet si violent, que le sang en sortit par le nez et par la bouche. "Alors adorateur, vous ne prenez pas mes intérêts." dit la gueuse. Il est bien fâcheux de vous voir me foutre comme ça" Le sieur prieur répondit à la gueuse, d’un ton élevé : "vous l’avez peut-être mérité ! Je ne vous ai jamais vu prier pour notre déesse Katucha. J'ai cru égal de vous empoigner comme je le fis." La gueuse, confuse et humiliée monta en pleurant dans sa chambre afin de prier notre déesse alors que l'adorateur ria à pleine voix pour rendre hommage à sa déesse amusée.

-Torkam (dieu des injures et de l'ivresse)
En Tadil et dans les provinces viticoles la consommation usuelle de vin est considérée comme normale. L’alcoolisation est sans connotation psychiatrique. On ne parle pas de dépendance ni de maladie alcoolique. On parle plutôt de "des buveurs de l'âme " ou de "passion de boire " La théorie de la régénération de l'âme dont la consommation d’alcool est la cause est très répandue. " Les buveurs créent des hommes nouveaux et les hommes nouveaux créent des hommes religieux".

On attribue l'alcool à Torkam, dieu conservateur mais intelligent car Torkam est comme le vin moins il bouge mieux on l'apprécie. Il n’était donc pas possible pour un Tadilien de refuser la consommation d'alcool. Beaucoup de sanctuaires parfaits dédiés à Torkam était en fait de grands domaines viticoles et quelques hommes se sont empressés de les reprendre. Toute l'intelligence de Torkam a été de créer à partir de vignes inoffensives une boisson divinement enivrante et de faire perdurer cette tradition dans les âges.

-Izotcha (dieu de l'écriture et de la révélation)
Les partisans de la lecture littérale sont fidèles d'IZotcha. Ils sont des partisans de la lecture littérale, simplement parce que ce type de lecture peut permettre un argumentaire basé sur des citations strictes, extraites directement des textes cités. Le raisonnement est simple : « Untel a écrit que... ». Avec ce processus de la citation, le tenant de la lecture littérale use de l'aura du Dieu pour démontrer quelque chose et Izotcha aime cette façon de penser. Il apparaît à ses fidèles dans certains écrits et alors les hommes interprêtent ses volontés à la manière de prophète. Ce qui est écrit est vrai et les hommes qui l'ont comprit écriront avec panache les pages des livres de demain.

Xoatl à toujours voulu croire tout en son contrôle et elle est la première déesse à ne pas avoir apprécié que les hommes viennent s'en prendre à ses adorateurs.

C'est la première chose que l'on apprend en matière de lutte : le nombre fait la force. Les hommes l'ont montré. "Nombreux" n'est pas un simple mot mais une condition de la victoire et quant nombreux sont les ennemis, plus nombreux doivent être les épées de l'autre côté du mur. Xoatl a aidé les voyageurs profiteurs créés par les derniers dieux agonisants à se reproduire et là ou aucun de ses frères ne pensaient à la victoire, Xoatl a songer en aspirant les restes magiques de ses frères à remplir les blancs de la géographie de Tadil d'une multitude de monstruosité. Et peut être lorsque le nombre de monstre sera devenu plus long que celui des Hommes la vengeance pourra être appréciée ou plutôt consommer par ses nombreux sujets.

Il ne faut pas avoir peur de jouer. Le jeu participe au hasard des grandes fortunes car l'esprit d'un joueur perturbe les nombres et décide souvent de la lourdeur des bourses. C'est en faussant l'addition de la logique, de l'ambition et du travail que la déesse des bonnes fortunes grandit les richesses des hommes. Le mauvais calcul ne traduit plus une faute mais un devoir religieux.

On ne gouverne pas les Parfaits avec son cœur mais avec son esprit. La stratégie est d'avoir compris que la peur était source de pouvoir. Faire peur aux hommes par l'esprit et non par la force. Faire preuve de réflexion, paralyser l'adversaire en lui faisant miroiter la mort prochaine. Pour tous les Parfaits, s'essayer au pouvoir était toujours comme s'adresser à la stratégie de Malick. Il fallait le faire en toute occasion, il fallait toujours trouver un moyen qui consiste à doser la peur pour affaiblir les résistances et continuer à créer des adorateurs et des souverains. C'est par stratégie que l'on parvient à faire accepter au peuple des privations et à faire perdurer une lignée.

Les idées traversent le temps mieux que les êtres faits de chair et de sang. Si vous remerciez cette pensée c'est que Patohkoal vous a donné une ouverture. Faites survivre vos idées et vos intentions après votre mort. Si vous voyez loin et si vous respectez la mémoire de vos ancêtres alors vous aurez la bénédiction de cet homme et son esprit guidera votre idée après la mort.