Les Tadiliens ne sont pas tous de bons navigateurs. La mer a toujours fait assez peur aux gens de ce royaume. C'est pourquoi, les villageois ne s'installent que très rarement sur les côtes par peur d'être la proie des monstres ou pire encore, des pirates. La plupart des marins de la marine tadilienne sous entendent que les pirates ancrent leurs navires sur les îles situées à deux voire trois semaines de navigation des côtes de l'ouest tadilien. Leurs navires sont gigantesques, bien supérieurs à la norme baltienne et rivalisent très honnêtement avec certains de nos baleinier. Ils viennent chez nous, pillent les villages côtiers et repartent un mois après, alors que la flotte royale est en route pour livrer bataille. Ils arrivent même que certains bâtiments pirate tentent de remonter le fleuve.

Le commerce fluvial est moins dangereux et d'importants bâtiments peuvent naviguer librement entre les cités d'Asos et de Masrès sur le "Grand fleuve" quitte à rejoindre la mer par la suite ou bien s'ancrer en mer intérieure masrienne. Mais les plus gros navires masriens ne peuvent pas passer par le fleuve et doivent rejoindre la mer pour atteindre les cités comme Balti. Alors qu'il suffit aux petites embarcations d'Asos de remonter le fleuve pour importer les meds, les fruits des régions de l'est du royaume contre du gaz de la plaine désolée d'Argan. Ce sont donc les gens d'Asos qui ont fait établir les premiers petits ports d'escales du fleuve autour duquel bien souvent se sont développés de petits villages qui portent le nom de certains bâtiments asosiens.

A la « Fourche des fleuves » est l'un de ces petits ports d'escale, c'est même comme dirait certain la plaque tournante du fleuve, l'endroit où les bâtiments les moins aventureux déposent et vendent leur marchandises à des petits navires masriens avant de rentrer à Asos. C'est au milieu de nulle part que s'échange les modestes cargaisons des petits navires alors que les plus riches produits continuent d'être acheminés par le même capitaine jusqu'à Masrès d'un côté ou jusqu'à Asos de l'autre car évidemment les produits qui sont transportés dans les navires qui parcourent en entier le grand fleuve sont particulièrement rare et cher.

Voilà aussi pourquoi le port de fourche appelé aussi Fourche est devenu dangereux. Car de part et d'autres des dernières habitations de Fourche, caché à proximités des larges grèves plusieurs navires de pirates rudement bien organisés, harponnent les lourds navires marchands et les remorquent sur les étendues sableuses afin de les vider de leur richesse. Le petit commerce est si bien ancré dans les mentalités que certains capitaines de navires marchands masrien paient désormais des droits de passages aux pirates de sorte qu'ils leur laisse mener leur navire à bon port.