Miralemnon est la forteresse située à l'extrémité septentrionale du royaume de Tadil. Son architecture et sa localisation approximative par les voyageurs lui ont valu le surnom de "Cité secrète". L'architecture de Miralemnon est très ancienne. C'est la première forme d'architecture durable qui soit connue. Aujourd'hui encore la forteresse abrite plusieurs sanctuaires, les plus anciens situés sur la façade ouest, sont ouverts sur le paysage de sable par un vaste auvent en fer à cheval et une nef crénelée bordée de piliers ne suivant aucun alignement précis. Les monastères les plus récents sont situés paradoxalement au coeur de la forteresse. Ces nouveaux sanctuaires qui ont été construit sur les emplacements des anciens sont aussi appelés Viha. Ils sont reconnaissables à leur plan carré autour duquel s'ouvrent cellules et deux chapelle très peu éclairées par la lumière du jour.

Situation et naissance : La forteresse seigneuriale contrôlait la route du Med, au nord de Marsres. C'était l'antique voie tadilienne qui demeurait un axe de circulation majeure dans tout le nord de la région. Les taxes de tonlieu importantes perçues par les seigneurs expliquent d'ailleurs l'édification très tôt d'un bâtiment en pierre. Il y a longtemps, la famille de Jort était l'une des plus puissantes de Cilajan et l'immense seigneurie s'étendait de Miralemnon à l'océan d'Etheas et au bassin sinosien. Ne risquez pas de vous y promener seul vous risqueriez de vous y perdre... à jamais.

L'histoire de la forteresse

La famille s'éteint vers 150 ans après Balam, faute de descendance. Len III puis Kirion Ier, rois et ducs de Cilajan, font l'acquisition de la forteresse et des terres par deux achats importants. L'ancienne cité de Miralemnon qui jouxtait la forteresse est entourée de plusieurs forteresses; celle de Miralemnon devient le fleuron de ce dispositif défensif, verrouillant le nord de la cité et contrôlant l'accès fluvial aujourd'hui tout deux disparus.

Vers 300 après Balam, les rois-ducs entreprennent une campagne d'agrandissement qui transforme la modeste forteresse en forteresse royale cilajane. Le bâtiment double de superficie par le flanquement de sept tours. Des tourelles font leur apparition et défendent les positions fluviales. L'émergence rocheuse étant de taille démentielles, deux larges salles souterraines sont creusées sous la cours du château pour servir de lieux de sanctuaire. Au total, la forteresse de Miralemnon pouvait accueillir plus de six cents soldats cilajans en permanence ; s'y ajoutait la famille royale ou seigneuriale à l'occasion.

Pour faire face à ses créances, Kirion II cède la seigneurie de Miralemnon à Brand de Got, neveu d'un ancien adorateur. Par héritage, elle revient à Aymeri, seigneur de sinosien, en 325. Le château finit la guerre entre les mains de la plus puissante famille sinosienne.

L'abandon du château

Le château est rendu en 476 à la famille cilajane après que celle-ci eut prêté serment de fidélité à la couronne de Tadil. La famille conserve le château un temps et l'abandonne. La forteresse connaît ses derniers combats durant les guerres magnates et les Got ayant embrassé le parti des faucheurs sont défaits. Après la guerre, à laquelle ces seigneurs ont été mêlés et vaincus, le crénelage approximatif est rasé sur ordre du roi. L'assèchement du fleuve à cette époque supprime la principale défense naturelle de la forteresse. Le fleuve asséché, les habitants quittent la cité de Miralemnon et son château est abandonné. Il subit un incendie vers 695 et tout le mobilier stocké dans les sanctuaires qui n'avaient pas été pillé est brûlé.

La citadelle est de nos jours abandonnée. Elle a été cédée un temps à un entrepreneur qui l'exploitait comme carrière de pierres. D'où son actuel état de ruines. Mais les ouvriers n'étaient plus les seuls à vouloir occuper la forteresse et lorsque qu'une dizaine d'entre eux disparurent en une seule nuit dévorés par des bêtes étranges, l'entrepreneur disparu à son tour et personne n'osa plus jamais retourner à Miralemnon, la cité qui disparu des plans des voyageurs, la cité secrète. Mais qui sait encore ce qu'elle a bien pu devenir ?